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L’impact de la timidité sur la vie professionnelle et personnelle: Comment y remédier?

Souffrir en silence est le lot de plusieurs personnes qui se disent timides, nerveuses dans les situations sociales, manquant d’assurance, mal à l’aise de parler dans les réunions d’équipe au travail.  Certaines ont de la difficulté à se faire des amis, elles ne savent pas quoi dire ou comment garder le flot de la conversation.  D’autres ont des difficultés particulièrement pour rencontrer un partenaire de vie.  L’anxiété sociale est le terme utilisé pour décrire le malaise ressenti lors des rencontres sociales, alors que la phobie sociale est un diagnostic émis lorsque la perturbation du fonctionnement et l’évitement des situations sont importants. Pour certaines personnes, l’anxiété est si forte qu’elles ne se souviennent plus de ce qu’elles veulent dire, et cela rajoute à leur peur de paraître ridicule ou incompétente.

 

 Ce type d’anxiété met un frein et inhibe le développement du potentiel de la personne.  Par exemple, ces personnes ont moins de contacts sociaux au travail, donc elles sont moins au courant de certains projets ou promotions. Aussi, vu qu’elles se font discrètes, on pense moins à elles pour leur proposer des projets intéressants.  Elles ont plus de difficultés à faire leur propre marketing.  En effet, quelqu’un qui a confiance en lui, parle de ses projets, de ses expériences, et cela, non seulement, crée des liens avec ses collègues, ses voisins, mais aussi inspire confiance.  Lorsque les autres ne vous connaissent pas, ils ne connaissent pas vos domaines d’intérêt ni vos compétences.  Cette réserve et inhibition sociale peuvent effectivement être un frein important non seulement à la réussite professionnelle, mais aussi au plaisir de travailler, de partager et de se sentir tout simplement bien dans son milieu de travail.  Du côté amoureux, la personne peut rester célibataire plus longtemps que souhaité; cela peut aussi retarder le projet de fonder une famille.  Elle peut aussi faire des choix qu’elle ne souhaite pas vraiment, pensant que c’est sa seule chance (p.ex. demeurer avec un partenaire qui ne lui convient pas).

 

Derrière ce malaise général peuvent se dévoiler plusieurs craintes telles que la réaction de l’autre (d’être humilié, critiqué, dénigré); De ne pas savoir comment répondre à ce type d’attaque psychologique. De ne pas tolérer de mal paraître par moment ou de faire rire de soi.  De penser être inférieur aux autres et pas à la hauteur.  De craindre de décevoir l’autre.  D’avoir des idéaux excessivement élevés (sans même s’en rendre compte) et ne pas se sentir capable de les atteindre.  L’estime de soi peut, en effet, être affaiblie par ce type d’idéaux.

 

Pour diminuer cette anxiété, les personnes tentent souvent d’éviter de se placer dans des situations qui la provoquent.  Elles se font discrètes, évitent d’être le centre d’attention, refusent des promotions ou des emplois qui les amèneraient à côtoyer trop de personnes, à faire des présentations, etc.  Lorsqu’elles doivent confronter cette anxiété, cela leur demande beaucoup d’énergie, d’où fatigue mais aussi troubles digestifs, douleurs musculaires, insomnie.

 

Un état de découragement et même de dépression peut en découler car la personne se sent prisonnière de ses craintes et inhibitions.  Elle a l’impression de vivre sa vie à moitié, de ne pas s’accomplir à la hauteur de son potentiel ou de ne pas atteindre ses rêves de vie.  

 Heureusement, il est possible de développer ou de fortifier « sa confiance sociale ».  Plusieurs stratégies sont possibles selon les préférences de chacun.  En voici les principales selon une approche de thérapie cognitive-comportementale.

 

Une première stratégie est de prendre conscience du discours intérieur (ce qu’on se dit dans notre tête sans même s’en rendre compte) qui est, chez ces personnes, souvent dévalorisant envers soi.  Ces personnes peuvent apprendre à détecter leurs pensées décourageantes et se pratiquer à utiliser un discours interne motivant.   Il ne suffit pas de se dire « je suis beau, je suis fin, je suis capable ».  Il faut y croire et c’est là le travail le plus difficile à entreprendre, mais qui est en même temps un véritable cadeau pour soi.  Il s’agit de changer sa façon profonde et véritable de se percevoir et de se voir en action et en relation avec autrui.  Cela implique de reconnaître ses forces, mais surtout d’accepter ses faiblesses sans se sentir inférieur (tout un défi mais il est atteignable!).

 

Une stratégie complémentaire est de mettre en pratique ses habiletés sociales pour les développer.  En effet, plus ces personnes parlent à des inconnus, plus elles deviennent habiles et à l’aise à le faire; plus elles donnent des conférences en public, plus leur confiance en elles se développe pour parler devant des groupes.  Un phénomène d’habituation a lieu.  Alors que lorsqu’elles évitent une situation qui les rend anxieuses, leur cerveau enregistre cela comme une preuve du danger.  Cela ne fait qu’augmenter leur anxiété et leur conviction profonde que cette situation est réellement dangereuse.  Par contre, il faut être prêt et bien préparé avant d’utiliser cette stratégie.

 

Une autre stratégie est de s’entraîner à la relaxation et à la méditation et d’utiliser ces techniques lorsque l’anxiété débute.

 

Pour certaines personnes dont l’anxiété est trop envahissante une médication peut être jointe à une psychothérapie qui utilise les stratégies mentionnées ci haut.

 

© copyright (2011) Joêlle Sayegh, Ph. D., psychologue

 

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 Dre Joelle Sayegh, Psychologue rive-sud  à Saint-Bruno-de-Montarville

 A proximité de Sainte-Julie, Boucherville, Saint-Basile, Brossard, Saint-Lambert, Longueuil, Sainte-Hyacinthe, St-Jean, Montreal

 

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